Il m’a montré les montagnes, les volcans, les rivières et les océans.
Il m’a montré les champs, les animaux qui paissent, la lumière dans les feuilles
Dans un petit chemin de forêt. Il m’a montré les cailloux, le sable et la pluie.
Il m’a montré les étoiles, les nuages, le vent, les avions et les bateaux.
Il m’a montré les pages de mon cahier, les chansons de ma vie, des couleurs,
Des maisons, des bruits et des saisons. Il m’a montré l’ombre fraîche et dans l’eau
Le scintillement des écailles des poissons. Il m’a montré la fumée qui monte d’un feu,
Des fêtes où l’on danse, des aires de repos, un lit, un banc.
Il m’a montré des fleurs si belles à regarder et des fruits si bons à manger.
Puis il m’a montré ton visage, et ton regard se tourner vers moi dans un
Élan d’amour
Infini.
Et il a dit : tout ça c’est pour toi.
J’ai répondu :
Je ne te crois pas.
Il a dit : et pourtant.
J’ai dit :
C’est impossible.
Et de plus en plus, je serrais les dents.
Il m’a regardée d’un air navré.
Et il a dit : et pourtant, si.
Alors, j’ai pleuré.