Tout ça c’est pour toi
Il m’a montré les montagnes, les volcans, les rivières et les océans.
Il m’a montré les champs, les animaux qui paissent, la lumière dans les feuilles
Dans un petit chemin de forêt. Il m’a montré les cailloux, le sable et la pluie.
Il m’a montré les étoiles, les nuages, le vent, les avions et les bateaux.
Il m’a montré les pages de mon cahier, les chansons de ma vie, des couleurs,
Des maisons, des bruits et des saisons. Il m’a montré l’ombre fraîche et dans l’eau
Le scintillement des écailles des poissons. Il m’a montré la fumée qui monte d’un feu,
Des fêtes où l’on danse, des aires de repos, un lit, un banc.
Il m’a montré des fleurs si belles à regarder et des fruits si bons à manger.
Puis il m’a montré ton visage, et ton regard se tourner vers moi dans un
Élan d’amour
Infini.
Et il a dit : tout ça c’est pour toi.
J’ai répondu :
Je ne te crois pas.
Il a dit : et pourtant.
J’ai dit :
C’est impossible.
Et de plus en plus, je serrais les dents.
Il m’a regardée d’un air navré.
Et il a dit : et pourtant, si.
Alors, j’ai pleuré.
Lettre à mes amis
Amigos,
Comme je m’ennuie un peu et que j’adore résoudre des problèmes et que j’ai tant de choses à offrir au monde, j’ai décidé de faire mon coming-out de thérapeute holistique (Wikipédia dit : holistique = qui s’intéresse à un objet dans sa globalité. C’est un mot un peu compliqué pour dire qu’on s’intéresse au corps, au coeur, aux idées et aux émotions, à l’énergie et aux mouvements de l’âme et que tout ça, c’est nous).
Je n’ai pas encore nommé ma façon de travailler, car ce que je fais est invisible, car c’est une œuvre sans objet, car ce sont les manifestations, une manière de la Vie de vibrer à partir de « ce que j’agis » qui en parlent le mieux. Je suis un outil que la vie utilise pour vous parler à vous-même. Pour remettre du mouvement là où le regard était resté figé. Peut-être même est-ce juste un prétexte. Et c’est très bien comme ça.
Je ne sais pas encore où tout ça va aller, mais j’ai envie d’y aller.
Si ça vous plaît, si ça vous inspire, faites comme moi, osez le dire, osez l’écrire, osez assumer ce qui paraît curieux, étonnant, improbable, et libérateur. On s’en fout, tout ça n’est pas si sérieux.
Mettez un commentaire sur ma page. Une carrière de gourou-chamane ça ne se construit pas tout seul. Et puis aussi dites à votre voisin de palier qu’il y a un espoir de mieux respirer. Qu’on peut vivre autre chose que cauchemarder toutes les nuits. Qu’une nuit justement, ça se traverse. Dites à vos amis qu’une phobie ça se résout, qu’une addiction on s’en libère, qu’une blessure on en guérit, qu’un chagrin, on le respire, qu’un sens on le retrouve, qu’un noeud ça se dénoue. Qu’une joie ça s’accueille. Que la vie saura toujours mieux que nous par où elle veut jaillir.
Nous sommes faits ainsi, de chair et de sang, d’eau et d’esprit. Et quand chacun de ces éléments exprime librement son énergie, tout est fluide et pur.
🙏
La balle est dans ton camp
« La balle est dans ton camp »
cette phrase a cinglé m’a traversé le tympan de l’intérieur.
Combien de fois l’avais-je entendue déjà ?
Et combien de fois figée comme un lapin
Je n’avais pas bougé, et j’étais restée là ?
À attendre que quelque chose, l’univers ou toi,
Que quelqu’un décide pour moi.
Mais c’en est fini des lapins
Et autres mignonneries invalidantes.
Mon envie
D’exister est désormais trop ardente.
**
– Je viens de recevoir le mail. Il me dit « tu viens ? »
La balle est dans ton camp. –
Alors, j’ai respiré un grand coup.
Alors, j’ai accepté, tout
Ce qui pourrait bien advenir
désormais.
Alors libérée de ma peau de lapin
j’ai ressenti
L’énergie du mouvement,
Et l’envie de bouger,
Comme un tremblement
De la tête au pied
J’ai ressenti
Un truc bouillonnant s’agiter
Et mon cœur
et mon cœur
S’est mis à palpiter
Alors je suis sortie et
Juste en face du café
Dans un élan de gosse
Avec les guys du quartier
Je suis allée
Taper quelques paniers.
L’intelligence du corps
Décider de s’initier au paddle un jour de grand vent,
C’est prendre le risque de se sentir
comme un Crusoé qui cherche à s’échapper de son île
(Seule contre les éléments
Le cœur vaillant et le cheveu
vociférant)
Sous l’œil incrédule des plagistes tranquilles.
–
Je m’émerveille de l’intelligence du corps
Et de comment il apprend, vite. Je n’ai pas à lui demander quoique ce soit.
C’est à moi de me laisser guider.
La première fois debout, les jambes sont prises d’un tremblement
Bien plus inquiétant que la vague.
La jambe n’y connaît rien, à tout ce qui se passe maintenant.
C’est la panique.
Et si ça ne tenait qu’à elle, on se rassoit gentiment
Après la première gamelle.
Mais déjà je sais, je sens.
C’est merveilleux, cette sensation de savoir qui s’allume à l’intérieur.
La prochaine fois je monte sur la planche comme on saute sur un muret, à dix ans :
Avec cette fierté, l’insouciante assurance que cette fois, je n’aurai pas le vertige.
Pas comme à trois ans. Maintenant c’est facile.
– Alors oui, les muscles fatigués et j’ai des bleus partout
Je suis tombée encore, quand un peu trop à l’aise
Je me mettais à rêvasser
et que j’en oubliais mes jambes. Rester ici. Connectée.
J’ai avalé du sel, une partie de moi se demande
« Mais comment tu me traites ? »
Mais l’autre lui répond : tais-toi, l’océan n’est pas
Aux pleurnichards –
Et c’est ainsi que le corps apprend, et nous renseigne le cœur et le cerveau.
Il suffit de l’écouter : dès qu’il sait, c’est oui. Un oui joyeux. Et l’instant d’après,
Je surfe comme un bateau solitaire, je pique mon regard dans un immeuble au loin,
Et la lumière jaune sur la houle agitée, j’ai compris maintenant le sens de la vague,
Et ce grand mouvement de salsa qu’il faut faire avec le bassin, au moment où elle passe en-dessous. Se laisser tomber, se laisser véritablement tomber pour se laisser
Rattraper.
Je suis debout sur l’eau
Tout est doré autour
La mer peut bien
S’agiter un peu,
J’aime qu’elle joue avec moi.
I see only peace
Il dit,
Le premier souvenir de ma vie c’est quand j’avais un an,
Je suis dans les bras de ma mère et mon père lui en colle une,
Et je tombe par terre.
Le deuxième souvenir j’étais plus âgé,
je me rappelle un gun braqué sur moi,
Mon père appuie sur la gâchette,
Il m’a tiré dessus
Plus tard j’ai été soldat, il dit,
Endurer des trucs je sais faire
J’ai vécu des trucs durs
Quand on est passé plusieurs fois à côté de la mort tu vois,
On sait vraiment la chance qu’on a d’être en vie
Que la vie vaut d’être vécue
J’aime la vie, j’aime tellement la vie
Alors tu vois je comprends que pour certains c’est difficile
Mais je crois que c’est une question de regard
Tu vois il me dit, je suis venu tenter ma chance à Miami
Après 35 ans d’épreuves,
Je suis là depuis deux semaines et je vis avec mon sac à dos,
La nuit tombée je dors dans un coin sur la plage,
Et pourtant je suis heureux, j’arrive à prendre une douche tous les jours,
Haha, ouais j’aime sentir bon, et avoir les cheveux doux,
Et j’ai passé un entretien aujourd’hui pour un job ils auraient pas pu imaginer
Que je suis SDF et j’ai été embauché, je commence lundi,
J’arrive pas à croire que je suis là et que c’est en train d’arriver,
Et je suis tellement reconnaissant pour tout ça,
Alors tu vois il y a des gens qui se plaignent et je les comprends,
Mais moi quand je regarde le monde autour de moi,
Malgré toutes les difficultés, malgré toutes les merdes que j’ai endurées,
Je ne vois que la paix. Partout où je regarde, je vois rien d’autre que la paix.
I see only peace, he repeated.
C’était la nuit et il avait tourné son regard vers l’océan, les yeux brillants.
Quelque chose de fort et profond émanait de lui.
Il avait l’air d’un envoyé de Dieu avec sa chevelure blonde et cette intensité paisible.
Cette paix sur son visage et tout autour de lui.
**
(Plus tard on a quitté la plage, il faisait déjà nuit depuis longtemps.
Il m’a raconté qu’il avait son « spot » secret pas très loin.
J’allais rejoindre mon appartement.
Alors encore émue de nos longues confidences métaphysiques,
j’ai proposé un café demain, peut-être. Serait-il dans le coin ? 9h ?
J’ai senti immédiatement que j’avais créé un malaise.
L’ange éclatant a disparu d’un coup.
Son visage s’est tordu en une grimace un peu désolée, comme un peu surprise d’elle-même, il a semblé faire un effort pénible pour répondre
« Yeah… maybe… we’ll see… maybe yes… I mean… if you WANT it… but you know… I am the kind of guy… that do really… I don’t know…»
Et derrière ses mots embarrassés, j’imaginais son cri du cœur :
« Je suis un vagabond.
J’ai tellement souffert d’aimer que je ne peux pas imaginer partager plus de quelques heures une telle intensité avec quelqu’un. J’ai trouvé ma paix dans la fuite, ma place dans ce monde dans ces instants uniques.
Je suis un vagabond.
Un vagabond vagabonde, et porte la lumière à ceux qu’il croise, et qui prendront le temps d’écouter ses histoires. On ne donne pas un rendez-vous à un vagabond, et encore moins à une heure précise. C’est un affront, c’est une traîtrise. On ne traîte pas un vagabond comme un être domestiqué. On le laisse être un vagabond, sous peine de le voir instantanément
Disparaître. »)
Redoutables biais cognitifs
Oublier tous les bons souvenirs avec son ex parce qu’on a décidé que « c’est un connard », ou au contraire cultiver une mémoire idéalisée d’une période de vie ; être impressionné par quelqu’un qu’on rencontre à cause de sa réputation ou de sa stature sociale, se croire incompétent alors que notre professionnalisme est reconnu par nos pairs, accepter de rendre un service à quelqu’un parce qu’on a déjà prononcé un premier oui… sont autant de biais cognitifs dont nous sommes quotidiennement les victimes inconscientes, et qui orientent nos pensées et nos actes.
La clé pour s’en libérer ? Connaître l’existence de ces biais, et apprendre à les débusquer chez les autres et en nous-mêmes.
Et vous ? Comment vous mettez plus de conscience dans vos pensées ? Je vous invite à lire cet article vraiment intéressant !
20 redoutables biais cognitifs
20 redoutables biais cognitifs
20 biais cognitifs qui altèrent votre raisonnement. Tous illustrent combien vous êtes potentiellement « victimes » de votre filtre mental…